Hôtel d'Allemand Carpentras - Bibliothèque Inguimbertine - 2ème Etage

Madame Fontaine (photographe), Portraits de Casimir Barjavel et de son épouse Marie-Thérèse-Françoise, tirages photographiques réhaussés de couleur, encadrés sous verre, 1854

Projet d'élévation de la façade de l'Hôtel-Dieu de Carpentras

Ce plan fut dessiné avant 1750 par Antoine d'Alleman (1679-1760), architecte et ingénieur du Roy. On lui doit également les plans de la chapelle Notre-Dame de Santé, de la salle de prière de la synagogue de Carpentras, ainsi que la réédification de l'aqueduc sur l’Auzon. [Archives hospitalières B 3]

Anonyme, Portrait de femme inconnue, huile sur toile, XIXè siècle

Casimir BARJAVEL, "Dictionnaire historique, biographique et bibliographique de Vaucluse", Carpentras, Devillario, 1841

Casimir Barjavel a publié ce dictionnaire historique et biographique de Vaucluse qui fait toujours référence.

Jules Laurens (dessinateur), Portrait de Casimir Barjavel, crayon sur papier, 1856

Denis Bonnet (peintre), copie partielle du portrait de l'abbé de Rancé d'après Hyacinthe Rigaud, huile sur toile, vers 1850

Denis Bonnet (1789-1877), professeur de dessin au collège de Carpentras, a réalisé de nombreuses copies des tableaux de l'Inguimbertine. Ici, il a produit une copie partielle du célèbre portrait peint en 1699-1700 par Hyacinthe Rigaud du réformateur de l'abbaye de la Trappe, l'abbé de Rancé. Ce tableau fameux a fait l'objet de quelques répliques produites par l'atelier de Hyacinthe Rigaud, dont une version a été donnée par le pape Clément XII à Dom Malachie d'Inguimbert lorsque ce dernier quitte Rome pour Carpentras en 1735.

Grenades Arden

Il s'agit de l'ancêtre des extincteurs. Cette grenade en verre, fabriquée aux Etats-Unis de 1870 à 1910, était jetée dans l'incendie pour dégager un composé chimique à base d'acide carbonique qui étouffait les flammes.

Buste de Dom Malachie d'Inguimbert, plâtre, XIXè siècle

Tony Tollet (peintre), Portrait de Hortense Laurens, née Bernard, pastel, 1878

Hortense Laurens est l'épouse de Jules Laurens (1824-1901), célèbre peintre orientaliste d'origine carpentrassienne, important donateur et bienfaiteur de l'Inguimbertine

Nicolas Claude Fabri de Peiresc (Belgentier, 1580 – Aix, 1637) est un célèbre humaniste provençal, curieux universel qui a œuvré au développement du savoir.

Issus d’une famille de la noblesse de robe, siégeant au Parlement de Provence, Nicolas Claude suit une carrière juridique qui le conduit dans les plus hautes sphères du pouvoir. Ayant suivi ses études au collège des Jésuites d’Avignon puis de Tournon, il complète son cursus par un séjour de près de trois ans en Italie où il rencontre nombre d’érudits comme Gian Vincenzo Pinelli, Galiléo Galilei ou encore le peintre Pierre Paul Rubens. Il achève ses études de droit à l’université de Montpellier où il soutient sa thèse en 1604. Guillaume Du Vair, lorsque celui-ci préside le Parlement de Provence, s’attache les services du jeune juriste aixois. Peiresc suit Guillaume Du Vair lors de ses séjours à Paris, notamment quand celui-ci est nommé garde des sceaux en 1616. Il restera dans la capitale du royaume de France jusqu’en 1623. Cette période est marquée par des voyages dans le royaume de France mais aussi en Angleterre et aux Pays-Bas. En complément des réseaux qu’il a créés en Italie, il se lie avec les milieux savants et lettrés parisiens et de l’Europe du Nord, fréquentant l’académie putéane animée par les frères Dupuy. En 1623, il revient à Aix où il remplit sa charge de conseiller au Parlement de Provence. Depuis son hôtel aixois et sa résidence de campagne à Belgentier, près de Toulon, il s’adonne à sa passion pour les sciences et l’histoire et correspond avec l’Europe savante de son temps. En disciple de Galilée, il observe les astres et découvre la nébuleuse d’Orion dès 1610 ; il recueillera en 1635 les résultats des observations d’une éclipse de lune en plusieurs points autour de la Méditerranée, ce qui lui permettra de recalculer les dimensions de celle-ci et de la réduire de près de 1.000 km à l’est ; curieux des merveilles de la nature, il est l’introducteur du chat angora en Europe et acclimate nombre de plantes à l’environnement du sud de la France ; c’est à Peiresc que Louis XIII confie une recherche historique  et juridique sur la principauté d’Orange pour étudier les droits de la couronne de France sur ce territoire ; il s’intéresse aux hiéroglyphes égyptiens et favorise l’étude du copte pour trouver la clef de cette écriture. Au-delà des études qu’il a menées, Peiresc a constitué une riche collection de livres, de manuscrits, d’objets qu’il a mis à la disposition de la communauté scientifique de son temps. Il a ainsi favorisé la fabrique du savoir et aussi sa diffusion grâce à un important réseau de correspondants, estimé à plus de 500, en Europe mais surtout autour de la Méditerranée, ce qui est nouveau.  A sa mort, nombre d’hommages lui sont rendus dans l’Europe savante et il est le sujet de la première biographie consacrée à un homme de lettres, publiée dès 1641 par Pierre Gassendi. Sa collection a été dispersée après sa mort. Plusieurs fonds sont aujourd’hui conservés à la bibliothèque nationale de France, à la bibliothèque Mazarine, à la bibliothèque municipale de Châlon-en-Champagne ou encore à la Méjanes à Aix-en-Provence. Mais c’est d’Inguimbert qui, par deux achats en 1744 et 1747, réunit la plus grande part du cabinet de l’humaniste provençal. Il acquiert notamment 120 registres représentant pour moitié des dossiers sur les études qu’il conduit, composés de pièces manuscrites, de dessins, estampes ou défaits d’imprimés. L’autre moitié de ces registres est constitué par la minute de se correspondance.

Le fonds musical

Au nombre des collections très variées de l’Inguimbertine, le fonds musical occupe une place importante. La musique est de longue date une composante de l’identité carpentrassienne. Elzéar Genêt (1475-1548), surnommé il Carpentrasso, avant d’être le maître de Palestrina, a dirigé la chapelle des papes Jules II et Léon X. Cette tradition ne s’est pas limitée à la seule musique sacrée. Le père Ménestrier, historien de la musique, nous apprend qu’Akébar, roi du Mogol, opéra de l’abbé Mailly, secrétaire du cardinal Alexandre Bichi (1596-1657), évêque de Carpentras, a été joué pour la première fois dans le palais épiscopal de la ville en 1646, douze ans avant les opéras interprétés à Paris par Perrin et Cambert.  Dès son origine, l’Inguimbertine a conservé des fonds musicaux : évangéliaires et fragments de musique neumatique du IXe au XIIe siècle, de nombreux missels manuscrits et imprimés avec notation en plain-chant des XIVème, XVème et XVIème siècles.  En 1858, le legs de Casimir Barjavel, médecin carpentrassien historien du Comtat Venaissin augmenta ce premier fonds musical d’une quantité appréciable d’éditions anciennes et modernes d’œuvres composées par des Comtadins.  Vingt ans plus tard, un don considérable d’un autre Carpentrassien, Jean-Joseph Bonaventure Laurens (1801-1890) plaça l’Inguimbertine au nombre des dépôts publics municipaux les plus riches en documents musicaux. Bonaventure Laurens était comptable à la faculté de médecine de Montpellier, peintre, musicien à ses heures, et avide de rencontres et de riches découvertes musicales. Il a connu et fréquenté Mendelssohn, Rinck, Schumann, Brahms, Chopin, Stephen Heller, Gounod, Paladilhe. Le musicographe Castil-Blaze lui portait une grande considération. Ses études très poussées et son éclectisme lui permirent d’apprécier les maîtres de toutes les époques. Laurens ne se contenta pas de propager la musique allemande, alors ignorée en France, de diriger des concerts, d'exécuter quotidiennement à l'orgue, au violoncelle ou au piano les oeuvres les plus diverses ; il fut lui-même compositeur de pièces religieuses, de chants élégiaques et de romances. Et, pour le plus grand bonheur de tous les amateurs de musique qui auront poussé la porte de l’Inguimbertine, il fut aussi un grand collectionneur ; des milliers de partitions collectées tout au long de sa vie ont en effet rejoint les rayonnages de la bibliothèque, dont quelques manuscrits autographes de Schumann, Brahms, ou Jean-Sébastien Bach.

Guillaume Francin (sculpteur), buste de Nicolas Claude Fabri de Peiresc d'après Jean-Jacques Caffieri, plâtre, 1er quart du XIXè siècle

Salle 12 : Fonds Barjavel

Le docteur Casimir Barjavel (1803-1868) a été maire de Carpentras, poète provençal, musicien et historien du département de Vaucluse. Son activité procède du courant érudit du XIXème siècle. Ce mouvement visait à constituer des fonds locaux dans les institutions culturelles municipales.Barjavel est l’auteur d’un Dictionnaire historique, biographique et bibliographique du département de Vaucluse, publié en deux volumes en 1841. Cet ouvrage – qui fait toujours référence – témoigne de la charge identitaire du patrimoine livresque et de l’exaltation de la ville natale considérée comme une « petite patrie » par les notables locaux de cette époque. Rédacteur des Statuts réglementaires de l’Inguimbertine, Barjavel lègue à l'institution une insigne collection d’ouvrages de bibliophilie (reliures de Bozérian, Duru, Lortic, Niédrée, Simier, Thouvenin, Trautz-Bauzonnet), d’impressions régionales rares, de tableaux, de monnaies, de mobilier et d’objets d’art.

Salle 11

Abrite la fin du fonds d'Inguimbert (Mélanges, poétique, grammaire, rhétorique) et, avant leur transfert, certains périodiques anciens et locaux, sur les rayonnages vides

Pierre de Champeville (1885-1950), Porte principale de la cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras, aquarelle, 1934

Pierre de Champeville (Versailles, 1885 - Pierrelate, 1950) a été professeur de dessin au lycée de Carpentras et a contribué à la valorisation touristique du territoire et du mont Ventoux.

Denis Bonnet (peintre), Copie de la Fontaine de Vaucluse d'après Isidore Dagnan peint vers 1790 ou 1794, huile sur toile, 1838

Jean-Joseph Bonaventure Laurens (dessinateur), Portrait de Marie Alaux, aquarelle, 1858

Denis Bonnet (peintre), Scène d'intérieur avec effet de lumière, huile sur toile, 1874

Denis Bonnet (peintre), Vieillard lisant à la lueur d'une bougie, huile sur toile, 1821

Salle 10 : Fonds d'Inguimbert

Cette salle abrite la majeure partie des collections imprimées du fonds d'Inguimbert (droit canon et civil, philosophie, sciences, arts, histoire, belles-lettres)

Salle 9

Abrite les fonds Raspail et Garsin-Cavaillon. S'y trouvaient également les fonds contemporains de la lecture publique (formats octavo), ainsi que des collections de périodiques

Le patrimoine judéo-comtadin : le fonds Garsin-Cavaillon

Chef interne à l’hôtel-Dieu d’Avignon, le docteur Adolphe Cavaillon (1843-1914) est médecin à Carpentras de 1866 à sa mort. En 1963 et 1965, ses héritières — Mesdames Garsin-Cavaillon et Levy — donnent à l’Inguimbertine le riche fonds de judaïca qu’il a rassemblé. Cette collection comprend des objets cultuels, des portraits et surtout des ouvrages, soit 453 volumes, dont 200 en hébreu, dix manuscrits hébraïques et 55 partitions musicales. Cet ensemble offre un rare exemple de la bibliothèque d’une famille judéo-comtadine à la veille du rattachement à la France : éditions de la Bible, études talmudiques, littérature rabbinique sont d’autant plus intéressantes que les liturgies du Comtat-Venaissin diffèrent de celles des autres communautés d’Europe. Ce don significatif témoigne du long passé des Juifs de Carpentras, protégés des papes dans cette cité depuis 1343.

Le fonds Raspail

Natif de Carpentras, le chimiste François-Vincent Raspail (1794-1878) est un homme politique célèbre. Il est passé à la postérité grâce à son engagement, notamment lors de la révolution de février 1848. Républicain convaincu, il a été l’adversaire de Louis-Phillipe puis de Louis-Napoléon Bonaparte ; son opposition lui valut de séjourner plusieurs fois en prison. En 1880, le comité de la bibliothèque commanda son portrait à Évariste de Valernes. En 1978, grâce à la générosité de la veuve de son arrière-petit-fils, l’Inguimbertine s’enrichit d’un fonds remarquable évoquant son activité scientifique, son action politique ainsi que le mouvement social au XIXème siècle : portraits, photographies, souvenirs divers, bibliothèque et surtout quatre-vingt-dix liasses d’archives privées.

La collection des Mazaugues

En 1745, l’évêque d’Inguimbert, déjà propriétaire d’une riche collection ramenée d’Italie, augmente celle-ci de façon considérable par l’achat de la bibliothèque du parlementaire aixois Henri-Joseph de Thomassin de Mazaugues (1684-1743). Le père de ce dernier, Louis Thomassin de Mazaugues (1647-1712), conseiller au Parlement de Provence, était un fameux bibliophile. Il descendait par alliance de l'érudit Nicolas Claude Fabri de Peiresc (1580 -1637). Il s'employa à récupérer et acquérir les papiers de son illustre ancêtre, dispersés après sa mort, et ne cessa par ailleurs d’augmenter sa bibliothèque par diverses acquisitions. Cette imposante collection de livres et manuscrits fut conservée et enrichie par son fils, Henri-Joseph, président du Parlement de Provence, dont l'intérêt ne se limitait pas à la bibliophilie ; il étendit son champ d'investigation aux monnaies et médailles, aux sceaux, aux stèles et aux antiques. Le président de Mazaugues compte parmi les grands collectionneurs provençaux. A l'instar de Peiresc, il entretint des relations épistolaires avec les savants de son temps et leur ouvrit très généreusement sa bibliothèque. En 1743, ses collections échurent à son frère, Joseph Thomassin de Mazaugues-Bargemont, à l'exclusion des "registres de Peiresc" qui passèrent à l'un de ses neveux, le baron de Trimond. D’Inguimbert acheta donc en bloc ce trésor, Mazaugues-Bargemont ayant souhaité s'en défaire. Il acquit également les registres de Peiresc deux ans plus tard. On peut dire que la plus large partie de la collection d’Inguimbert provient de la collection des Mazaugues.

Pier Leone Ghezzi, Colonne aux armes de Clément XI, dessin au crayon et à l'encre, premier quart du XVIIIe siècle

salle 8

Elle est meublée par la bibliothèque de Casimir Barjavel et du médaillier de Dom Malachie d'Inguimbert

Médaillier

Ce meuble serait le médaillier de la bibliothèque de d'Inguimbert. Il est composé de 210 casiers et conserve environ 8.000 monnaies et médailles provenant du monde entier, depuis l'antiquité grecque à aujourd'hui.

Masque funéraire d'Antinoé

Ce masque funéraire provient des fouilles d'Antinoé en Egypte, conduites par l'archéologue Albert Guyet entre 1907 et 1909. Il est daté du 2è siècle de notre ère. Ce masque de l'époque romaine est un dépôt de l'Etat.

Stèle de Taba, calcaire, entre le Ve siècle et le IIIe siècle avant notre ère

Cette stèle a été découverte en 1704 à Memphis en Egypte. Elle a la particularité de figurer un rite funéraire égyptien où l’on reconnaît les divinités comme Isis et Osiris et d’utiliser l’écriture araméenne en usage au Levant et que l’on qualifie de langue du Christ. Achetée par le négociant marseillais Jean-Pierre Rigord, cette stèle égypto-araméenne est vendue par la suite à différents érudits provençaux et échoit à Carpentras en 1744 quand Dom Malachie d’Inguimbert acquiert la collection des Mazaugues. Depuis sa découverte, cette stèle mélant rite égyptien et écriture araméenne a interrogé la communauté antiquisante. Elle a maintes fois été publiée, sous forme de gravure, dans Le Journal de Trévoux par exemple, mais aussi dans l’entreprise éditoriale de Bernard de Montfaucon, L’Antiquité expliquée et représentée en figures, publiée en quinze volumes entre 1719 et 1724. Au XXè siècle, la communauté scientifique, comparant les différentes stèles égypto-araméennes, parlera de la pierre de Carpentras pour la distinguer de celle de Berlin par exemple. Tout l’intérêt du concept de bibliothèque-musée est résumé sur cette table où se côtoient la stèle et des ouvrages anciens analysant cette pièce archéologique. Traduction proposée par Isidore Levy en 1927 : Bénie sois-tu, Taba, fille de Tahapi, parvenue à la perfection auprès du dieu Osiris / Tu n'as accompli aucune mauvaise action et tu n'as jamais calomnié personne sur cette terre / Qu'Osiris en personne te bénisse. Reçois les eaux chez Osiris (sois reçue reçue à la table d'Osiris ? ) / Prie, mon amour, et [ sois parfaite ] parmis les âmes chères au dieu.

Bernard de Montfaucon, L'Antiquité expliquée et représentée en figures, supplément tome 2, 1724

planche reproduisant la stèle de Taba conservée à Carpentras depuis 1744

Firmin Meyer (photographe), Charles Boudin, maître confiseur à Carpentras, 1930

Edouard Stammer, Paysage, encre, plume et lavis, vers 1820-1830

D'après Le Dominiquin, La Communion de saint Jérôme, gravure en taille douce, 18e siècle

HEISS Gottlieb (graveur), BALESTRA Antonio (dessinateur), La desente de croix, frontispice de thèse, gravure au burin et pointe sèche, 18e siècle

HAID Iohann Lorentz (inventeur) ; RUGENDAS Georg Phillip (II) (imprimeur), frontispice de thèse dédiée à Clément XII par Malachie d'Inguimbert, gravure à l'eau forte, 1732

BERGMULLER Yohann Georg (peintre) ; KILIAN Georg Christoph (graveur), La mort de la Vierge, frontispice de thèse, gravure en taille-douce, 18e siècle

Anonyme, Adoration des bergers, huile sur bois, fin 16e siècle (?)

Claude Comte, Portrait de Monsieur Bressy,1ère moitié du XXe siècle

Anonyme, Portrait de femme, XVII ou XVIIIè siècle

Emma Formigé, deux dessins (portrait de femme, petit ramoneur), 1891

Jules Laurens, Portrait de Joseph Fornery d'après le tableau du musée, crayon, XIXe siècle

Ce dessin copie le tableau du XVIIIe siècle que conserve l'Inguimbertine, attribué au peintre Carle Van Loo. Jules Fornery (1675-1745) était un érudit carpentrassien, auteur notamment d'une histoire d'Avignon et du Comtat Venaissin, publiée seulement en 1910 à partir de deux manuscrits conservés à la bibliothèque Ceccano d'Avignon et à l'Inguimbertine

Un incunable d'Avignon

Les oeuvres de Lucien de Samosate, publiées à Avignon par Nicolas Tepe en 1497, ne sont autres que la première oeuvre connue imprimée à Avignon. L'ouvrage fit la fierté de son acquéreur, Casimir Barjavel, qui se démena afin de l'obtenir (en 1858), avec l'intention de le léguer à la Ville de Carpentras, ainsi que toute sa collection. 

Une reliure vénitienne de 1550

Pietro ARETINO, "Lettere". Venise, Francesco Marcolini, 1538. Le "divin Aretin" ou le "Fléau des Princes", comme il se surnomme lui-même, s'en prend comme à son habitude aux notables et aux puissants dans cette correspondance. Une superbe reliure de l'époque, de chagrin rouge avec marquetterie marbrée, lui fait un écrin prestigieux. Sa provenance ne l'est pas moins : l'ouvrage a appartenu au cardinal de Granvelle, dont on reconnaît la devise "Adversante fortuna".

Des "capitulations" de Soliman le Magnifique cachées dans un livre de grammaire...

Cet immense rouleau de 2 mètres de long écrit sur papier coton (utilisé en Orient), est orné de la tughra, sceau en or du sultan Soliman le Magnifique. Elle acte la "capitulation", c'est à dire le traité de paix accordé par Soliman à la République de Venise en 1540. Il est dissimulé à la fin d'un recueil relié comportant entre autres un traité de grammaire arabe. On suppose que ce recueil a servi de manuel de travail à l'interprète du roi à Marseille en langue arabe, Honoré Suffin (source : Annie Berthier, "Le goût de l'Orient", Aix-en-Provence, 2013)

Marin MARAIS, Pièces de viole. Basse continue. Paris,1686-1725

Le célèbre violiste et compositeur Marin Marais a publié ces dix volumes de pièces de viole avec basse continue tout au long de sa vie, et même après, sa veuve et son fils poursuivant la publication. Les planches de musique sont gravées sur cuivre, avec une graphie élégante et très aérée.

Un manuscrit autographe de Robert Schumann

Il s'agit de la première "pensée", c'est-à-dire le brouillon du quintette pour piano en mi bémol majeur op. 44 de Schumann. Elle fut offerte au carpentrassien Bonaventure Laurens par l'illustre compositeur en gage d'amitié.

Un recueil d'estampes de la collection Mazaugues

"Illustrium aliquot virorum atque muliorum effigies". [Recueil des hommes et femmes célèbres]. Une grande partie de la collection d'Inguimbert provient du rachat de la bibliothèque des Thomassin de Mazaugues, parlementaires bibliophiles d'Aix-en-Provence. On remarque, au sein de cette collection, quelques recueils factices d’estampes, tels que celui-ci, restauré en 2011. Il s'inscrit dans le cadre d'une collection de portraits gravés délibérément constituée par le collectionneur, destinés à l'exposition ou à la conservation dans des albums, reflétant son histoire personnelle, ses aspirations sociales et spirituelles, sa vision de la société des XVIIème et XVIIIème siècles, et des hommes qui l'ont forgée. La reliure est estampée aux armes de la famille Mazaugues.  

René Duplan, Porte d'Orange, gravure sur bois, vers 1926

René Duplan (1888-1943) a été sous-bibliothécaire à l'Inguimbertine. Bon dessinateur et graveur, il a illustré nombre d'ouvrages historiques et touristiques publiés dans la première moitié du XXe siècle sur carpentras et le Vaucluse.

Adda Cabane, Le Philosophe, huile sur toile, 1901

Pier Leone Ghezzi, Colonne aux armes de Clément XI, dessin au crayon et à l'encre, premier quart du XVIIIe siècle

Pier Leone Ghezzi, Obélisque aux armes de Clément XI, dessin au crayon et à l'encre, premier quart du XVIIIe siècle

Pier Leone Ghezzi, Obélisque aux armes de Clément XI, dessin au crayon et à l'encre, premier quart du XVIIIe siècle

Novum Testamentum graece - évengéliaire en écriture onciale grecque, parchemin, IXe siècle (après 845), reliure en basane aux armes des Mazaugues

Il s'agit du plus ancien manuscrit de l'Inguimbertine. Ce livre liturgique contient des notations musicales entre les lignes. L'érudit aixois Nicolas Claude Fabri de Peiresc l'aurait fait venir de Chypre dans les années 1620-1630. D'Inguimbert l'acquiert en 1745 avec le fonds Mazaugues.

L'incunable le plus ancien de la bibliothèque

"Sermons du pape Léon Ier", édités par Giovanni Andrea Bussi, chez Pannartz et Sweynheim, à Rome en 1470. Giovanni Andrea Bussi était évêque d'Accia et d'Aléria, mais aussi un grand humaniste italien. Il travaille en étroite collaboration avec les imprimeurs allemands Arnold Pannartz et Konrad Sweynheim, se chargeant d'acquérir des manuscrits pour les faire publier. Nous sommes en 1470, et l'imprimerie, qui n'existe que depuis 20 ans, connaît un essor très rapide...

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